Une mort sans nom
Auteurs   Cornwell, Patricia (Auteur)
Japp, Andrea H. (Auteur)
Edition  Ed. dés 2 terres : Paris , 2006
Collation   512 p.
Format   21 x 14 cm
ISBN   2-84893-035-7
Prix   15 EUR
Langue d'édition   français
Langue d'origine   anglais
Catégories   Romans policier
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Auffargis 5501600039 RP CORAdulte / Disponible
Résumé : Une jeune femme est retrouvée nue, adossée à une fontaine de Central Park, à New York. Les recherches concernant son identité restent vaines. En revanche, Kay Scarpetta, Marino et Wesley devinent rapidement celle du tueur : Temple Gault. Mais le choix de la ville, de la victime et le changement de modus operandi les laissent perplexes. L'autopsie ne révélant aucune trace de contrainte, ils ne comprennent pas pourquoi la jeune femme a accepté de se déshabiller par ce froid glacial. Scarpetta lutte contre le découragement. À l'exception des dents de la victime, soignées de manière inhabituelle, les indices sont bien minces. Extrait du livre : Le réveillon de Noël était glacial. La neige boueuse et sale se faisait traîtresse, et la violence crachotait sur les scanners. J'étais peu accoutumée à ce que l'on me conduise à la tombée de la nuit au milieu des zones en reconstruction de Richmond. D'habitude, j'étais derrière le volant. D'habitude, j'étais le pilote solitaire de la fourgonnette bleue de la morgue qui m'emportait vers des scènes de mort, vers des crimes violents et inexplicables. Pourtant, cette nuit, j'étais la passagère d'une Crown Victoria. Par instants, des refrains de Noël filtraient de la radio, entre deux échanges de flics qui se répondaient par codes interposés. - Le shérif Papa Noël a tourné à droite, là, dis-je en pointant du doigt dans cette direction. Je me demande s'il ne s'est pas perdu ? Le capitaine Pete Marino, commandant du district particulièrement violent que nous traversions, répondit: - Ouais, ben moi, ce que je me demande, c'est s'il est pas défoncé jusqu'aux yeux. La prochaine fois qu'on s'arrête, regardez un peu ses pupilles. Le commentaire ne me surprit pas. Le shérif Lamont Brown possédait une Cadillac et avait une prédilection marquée pour les bijoux en or massif, du genre très clinquant. La communauté l'adorait pour le rôle qu'il tenait ce soir. Ceux d'entre nous qui connaissaient la vérité gardaient un silence prudent. Après tout, n'est-ce pas un véritable sacrilège de prétendre que le Père Noël n'existe pas ? Cependant, dans le cas de Brown, force était d'admettre que, vraiment, il n'existait pas. Le shérif Brown sniffait de la cocaïne, et il se mettait probablement dans la poche la moitié des dons qu'il était censé distribuer aux pauvres chaque année. En résumé, Lamont Brown se qualifiait haut la main comme ordure pur jus. Il avait fait des pieds et des mains afin que je sois appelée comme membre d'un jury, et ceci pour une simple raison : notre animosité était réciproque. Les essuie-glaces patinaient sur le givre du pare-brise. Des flocons de neige tournoyaient et léchaient la voiture de Marino, danse timide et crémeuse. Us prenaient des allures d'essaim lorsque la lumière des phares à vapeur de sodium les frôlait, puis viraient à la boue noirâtre, à l'instar de la neige qui tapissait les rues. La plupart des habitants de la ville étaient chez eux, en famille. La lueur des arbres de Noël illuminés et des feux de cheminée se reflétait sur les vitres des fenêtres. À la radio, Karen Carpenter rêvait d'un Noël blanc, du moins juste avant que Marino ne change très grossièrement de station. Enfonçant l'allume-cigares, il déclara: - Voyez, moi, j'ai aucun respect pour une femme qui joue de la batterie.